La décarbonisation des industries lourdes repose sur des moyens innovants de produire une énergie “verte” et durable.
Des chercheurs ont découvert une nouvelle méthode de production d’hydrogène “vert”, rendue possible par le TiO2.
La méthode traditionnelle de production d’hydrogène pour les carburants repose sur l’électrolyse, qui divise les molécules d’eau en oxygène et en hydrogène. Cependant, les électrolyseurs industriels sont gourmands en énergie et nécessitent de lourds investissements.
Pour remplacer cette méthode, des chercheurs canadiens et français ont appliqué un mécanisme naturel appelé “photocatalyse”. Dans le cadre d’une étude conjointe menée par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), le professeur My Ali El Khakani et une équipe de l’Institut de chimie et procédés pour l’énergie, l’environnement et la santé (ICPEES), l’équipe a mis au point des électrodes spécialement conçues et structurées qui séparent les molécules d’eau en oxygène et en hydrogène grâce à la lumière du soleil.
Le TiO2 a été la clé de cette avancée scientifique. Le TiO2 est un semi-conducteur connu pour être photosensible à la lumière UV, mais celle-ci ne représente que 5 % de l’irradiation solaire.
L’équipe de chercheurs a travaillé sur la composition atomique du TiO2 pour étendre sa photosensibilité à la lumière visible, ce qui pourrait permettre la production d’électrodes capables d’absorber jusqu’à 50 % de la lumière solaire. Cela pourrait rendre la production d’hydrogène “vert” sans électrolyse beaucoup plus efficace.
L’hydrogène “vert” est souvent appelé le carburant de l’avenir. Il s’agit d’une pierre angulaire de la décarbonisation de l’industrie et des véhicules utilitaires lourds, nécessaire pour atteindre des objectifs climatiques ambitieux. Cette nouvelle technologie peut contribuer à renforcer le rôle de l’hydrogène “vert” dans le bouquet énergétique de l’avenir.